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> Chapitre de la confrérie des compagnons de la saucisse du Boitchu


Ce dimanche 21 avril, nous étions une douzaine à assister à cet événement. Pour une fois, nous n’avions pas l’objectif de ramener quelques bouteilles dans nos caves mais des saucisses dans nos celliers. La saucisse du Boitchu est une saucisse de Montbéliard fabriquée selon des méthodes traditionnelles. Il parait que les Mandubiens (habitants de Mandeure, ancienne cité romaine nommée Epomanduodurum, laquelle était un des centres urbains majeurs de la Germanie Supérieure) les ont inventées en 58 avant JC. C’était à l’origine des sortes d’andouilles fumées. C’est au XVIème siècle qu’elles prirent le nom de « saucisse ». Les compagnons du Boitchu sont tous des artisans maitres charcutiers du pays de Montbéliard. Ils ont créé la confrérie des Compagnons du Boitchu en 1977. Le boitchu est le hachoir qui sert à préparer la chair.

Ce chapitre associe traditionnellement de nombreuses confréries Franc-Comtoises ou des régions limitrophes. Les cérémonies commencent par un défilé des confréries en habits, accompagnées par une fanfare locale et se poursuivent par une intronisation d’impétrants civils ou membres d’associations. Initialement, le défilé devait partir du centre de Mandeure et se rendre au théâtre antique romain à quelques centaines de mètres du village. Hélas la pluie et le froid ont contrarié ce plan et la cérémonie s’est déroulée dans une salle des fêtes prêtée par la Mairie. Le défilé est arrivé à l’heure, les confrères de partout se sont installés sur les bancs devant la scène comme nous autres simples spectateurs.  

Après les allocutions traditionnelles du maire de Mandeure et du président de la communauté de communes, le grand maitre de la confrérie des compagnons de la saucisse du Boitchu a présenté son association et a annoncé les intronisations. Un premier groupe d’une huitaine d’impétrants est monté sur la scène à l’appel d’un compagnon. Un autre a lu la charte que tous ont approuvée puis après dégustation d’un morceau de saucisse et d’un verre de vin rouge, ils ont reçu la médaille et le certificat d’adhésion de la confrérie et signé le livre d’or.

Un second groupe d’impétrants d’une taille identique au premier a succédé aux intronisés de frais, puis un troisième, puis un quatrième pendant que nous quittions les lieux vers midi pour être à l’heure chez Tante Arie à Blamont où nous devions déjeuner. Il y eut quelques moments d’hilarités quand un compagnon a annoncé la date de naissance d’un impétrant en 1873 et lors de la lecture des professions de foi entrecoupées de silences ou ponctuées de bafouillages dus à des notes manuscrites parfois illisibles ou plus prosaïquement à un oubli de lunettes de vue. Mis à part la longueur de la cérémonie d’intronisation (plus d’une trentaine de personnes et nous aimerions entre parenthèses pouvoir en faire autant chaque année) la matinée fut fort sympathique. Nous avons acheté quelques paires de saucisses en entrant.

Le déjeuner chez Tante Arie était à la hauteur de la réputation de cet établissement. Un menu unique avec trois entrées, trois plats et trois desserts au choix. Personnellement j’ai opté pour une croute aux morilles et champignons puis un rizotto de Saint-Jacques et un vacherin. De mémoire il y avait des hamburgers d’escargots et asperges ou foie gras (entrées), des souris d’agneau de sept heures et une ballotine de volaille sauce Vin Jaune (plats). Les vins bus avec modération, il va sans dire, provenaient de chez Guillaume à Charcenne pour le blanc et de Macon pour le rouge.

Hélas la photo de groupe fut prise lors de la séparation et quelques-uns d’entre nous avaient déjà rejoint les voitures pour le départ.

 


Publié le 27/03/2024