> Découverte du domaine Guillaume à Charcenne

Ce samedi 2 avril, nous avions prévu une sortie en Haute Saône pour découvrir le restaurant « La Guillaume » tenu par nos nouveaux adhérents Stéphanie et Cyril Pérès à Colombes les Vesoul.

Nous n’étions pas très nombreux, peut-être en raison de la pandémie qui refait surface ou de l’augmentation des prix de l’essence. Toujours est-il que la journée a été plutôt plaisante. D’abord parce que nous avons fait la connaissance de nouveaux amis Suisses (Valaisans) qui ont rejoint la confrérie, Sylvie et Jacques Meyer. Et ensuite parce que nous avons, à notre habitude, dégusté quelques vins locaux du domaine Guillaume à Charcenne. Nous y avions rendez-vous à 10 h 30. La région de Gy était, par le passé, très vinicole. Ce sont les archevêques de Besançon qui firent la prospérité du terroir de Gy en y implantant des vignes dès 1049. Le pape Léon IX confirme à l'archevêque Hugues de Salins ses libertés et ses biens et cette bulle relate la présence du vignoble dans le fief. Ses heures de gloire se situent entre le XVème et le XVIIIème siècle où les vins de Gy se consomment à la table des grands et s'exportent dans les royaumes du Nord comme le Danemark, la Prusse, l'Allemagne ou encore la Russie. Les Guillaume sont viticulteurs à Charcenne depuis 1732 et pépiniéristes viticoles depuis 1895. Aujourd'hui, 43 ha de vignes s'étendent de Charcenne à Gy pour la production de raisin pour les vins, mais aussi de "bois" pour la production de greffons nécessaires au greffage des plants de vigne. Dans le domaine, on y cultive et on y produit d'autres cépages que ceux très connus de la région. Ils sont notamment, et entre autres, producteurs de greffons pour le prestigieux domaine de Romanée-Conti. Nous avons été accueillis royalement par Claire Guillaume qui nous a présenté le domaine et ouvert l’impressionnante cave. Son mari Xavier nous a rejoint en fin de matinée. Nous avons gouté la plupart de leurs productions et nous avons apprécié la qualité de leurs produits. Nous avons terminé la dégustation par une surprenante découverte, en l’occurrence un Savagnin élevé sous voile, qui, je dois l’avouer, n’a rien à envier aux nôtres. Il n’est pas proposé dans un clavelin bien entendu.

Nous avons quitté Charcenne vers treize heures et nous sommes arrivés à Colombes avec trois quarts d’heures de retard. Heureusement, les Guillaume avaient prévenu Cyril (ils sont amis) de notre arrivée tardive et nous avons été excusés sans problème.

Cyril nous avait concocté un menu surprise avec en entrée des rillettes de truites de Flagy puis un fondant de bœuf (cuisson 6 heures) et un dessert façon « snickers » pour terminer. La quasi-totalité des produits travaillés par Cyril sont locaux. Il a d’ailleurs affiché dans l’entrée des photos de ses quarante fournisseurs. Nous n’avons pas eu le plaisir de voir son épouse Stéphanie qui était occupée dans leur second restaurant de Vesoul. Ce sera l’occasion d’une seconde visite.

Une petite photo avant le départ et chacun a rejoint tranquillement ses pénates en fin d’après-midi.